Cette espèce à été observée à : la Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar
Ordre :
Cephalaspidea
Superfamille : Philinoidea
Famille :
Aglajidae
Distribution :
Indo-Ouest Pacifique en zone tropicale
Maximal size : 140 mm
Abondance : Fréquemment observé dans le lagon
Critères d'identification :
L'écusson céphalique, dont la limite postérieure est marquée par la présence d'une crête effilée qui peut de redresser, est plus court que l'écusson postérieur. L'écusson postérieur se termine en deux lobes arrondis de même longueurs, plus courts que chez les Chelidonura
La couleur de fond varie du brun clair au noir avec des marques bleues, blanches, jaunes ou marron-jaune. Il y a souvent deux lignes longitudinales orange terne sur l'écusson céphalique. |
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Visualisation des critères d'identification... |
Photo Philibert Bidgrain
Réunion, "Lagon de La Saline " St gilles, 7 novembre 2005 taille : 35-40 mm
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En savoir plus : Récapitulatif des observations et des périodes de pontes
En savoir plus : Variabilité observée chez Philinopsis speciosa dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
En savoir plus : Accouplement et ponte chez Philinopsis speciosa
Remarques :
Identification confirmée par Bill Rudman et Nathalie Yonow
Synonymes (d'après worms) :
- Aglaja cyanea (Martens, 1879) - Philinopsis cyanea (Martens, 1879)
- Doridium cyaneum Martens, 1879
Données bibliographiques :
Ils ont d'importantes glandes à mucus autour de la tête qui produisent un cylindre de mucus au travers duquel ils rampent lorsqu'ils creusent un chemin dans le sable ou dans les sédiments.
Les juvéniles sont souvent plus colorés que les adultes.
Les Aglajidae sont tous des chasseurs carnivores. Les espèces du genre Philinopsis peuvent être divisées en deux groupes.
- Le groupe de "Philinopsis taronga" (ex : P speciosa), à un bulbe buccal partiellement eversible de grande taille. Ils utilisent ce bulbe pour attrapper des gastéropes à coquille bulloide et d'autres opistobranches.
- Dans le groupe de "Philinopsis pilsbryi" (ex P gardineri), le bulbe buccal est un long tube musculaire. Il est probable, qu'ils utilisent ce bulbe buccal comme un long tube eversible pour capturer des proies ( peut être des vers) dans de fins terriers ou de petites crevasses...Les espèce possédant une telle structure de la partie antérieure de l'appareil digestif, sont relativement facile à reconnaitre par le simple fait que ce long tube musculaire forme une crête centrale arrondie au niveau céphalique.
Il se nourit par dévagination partielle de son important bulbe buccal musculeux, enveloppant ainsi sa proie qu'il avale en un seul morceau. Après digestion, les coquilles vides de ses proies sont régurgitées intactes, trop grosses pour traverser l'intestin.
Cette espèce se nourrit d'autres cephalapsides, tel que Bulla, Atys et Haminoea, et peut être Stylocheilus striatus...
Il traque sa proie en utilisant des chemorécepteurs qui lui permettent de suivre la trace de mucus laissée par sa victime.
La poche contenant le pénis est située au niveau du coin antérieur droit de la tête, le pénis sortant uniquement pendant l'accouplement. Le sperme est conduit par une rainure ciliée jusqu'à l'orifice génital unique (mâle et femelle) qui est situé postérieurement, du côté droit, au niveau du plancher de la cavité mantélique de petite taille.
Comme chez les Anaspidea (lièvre de mer), les aglajides s'accouplent "head to tail" celui de devant joue le rôle de la femelle, celui de derrière le rôle du mâle, chaque individu étant hermaphrodite...
Certains patterns de coloration de P. speciosa ressembent à P. gardineri mais cette espèce à l'extrémité antérieure arrondie ( bosse sur la partie antérieure de la tête) alors qu'elle est plutôt tronquée chez P. cyanea.
Il à aussi des ressemblances avec P.taronga, mais chez P. speciosa il y a sur l'écusson céphalique deux lignes orange ou jaunes ou tout au moins des traces de ces deux lignes. Tandis que chez P. taronga il y a une seule ligne médiane ou tout au moins des traces de cette ligne.
Références :
Bill Rudman Seaslug site : Sea Slug Forum : Philinopsis cyanea
Nudipixel Philinopsis cyanea
Publications :
Pease W.H. (1860). Descriptions of new species of Mollusca from the Sandwich Islands. Proceedings of the Zoological Society of London. 28: 18-36, 141-148.
Rudman,W.B., 1972. A comparative study of the genus Philinopsis Pease, 1860 (Aglajidae, Opisthobranchia). Pacific Science, 26 : 381-3
Rudman,W.B., 1972. Structure and functioning of the gut in the Bullomorpha (Opisthobranchia). Journal of Natural History, 6 : 547-560.
Gosliner,T. M., 1980. Systematics and phylogeny of the Aglajidae (Opistobranchia : Mollusca). Zoological Journal of the Linnean Society, 68 : 325-360
Autres photos de Philinopsis speciosa :
Chritophe Cadet
Reunion, Spécimen trouvé mort en décembre2010
Les branchies internes (a)
Ci dessous : La bouche grande ouverte |
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Philibert Bidgrain
Cette ponte à été observée dans un bassin de Kelonia, l'observatoire des tortues marines, à Saint Leu. Réunion
Trois spécimens de grande taille (130 à 140 mm) ont produit durant plusieurs jours de nombreuses pontes.
D'après Bill Rudman : "Apparemment, il enroule autour de son corps le filament d'oeufs, l'enduisant de mucus en le repoussant progressivement vers l'extrémité de sa tête, formant ainsi, la caractéristique structure en forme de saucisse." |
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Chaque ponte est formée d'un long tube ( 10 à 20 cm de longueur) de consistance gélatineuse. Sa surface est parcourue par de longs filaments entremélés, ressemblant à un collier de perles blanches. Chaque perle correspondant à un amas d'oeufs.
La ponte est fixée par une extrémité sur le substrat.
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" Le fin filament qui relie deux capsules contenant les oeufs est apellé chalaze, c'est une particularité des pontes d'opistobranches. Le nombre d'oeufs par capsule varie d'une espèce à l'autre, de un par capsule à 44-50 chez certaines espèces d'Aplysia." |
(X 20) : Détail d'une ponte, montrant la structure des "chaînes d'amas d'oeufs". |
(X 100) : Chaque amas contient de 20 à 30 oeufs enfermés dans une capsule. Les différentes capsules sont reliées par un fin filament (chalaze). |
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Philibert Bidgrain
Cet accouplement à été observé dans les bassins de Kelonia, l'observatoire des tortues marines, à Saint Leu, Réunion
15 novembre 2005. |
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Philibert Bidgrain
Ce spécimen à été observé dans les bassins de Kelonia, l'observatoire des tortues marines, à Saint Leu. Réunion
18 novembre 2005, taille : 130 mm.
Un spécimen avec une coloration de fond brun clair. |
Florence Trentin
Lagon de Saint Leu, Réunion, rampant de nuit sur le substrat, 26 novembre 2007, taille : 25 et 50 mm
Une belle illustration de la variabilité du pattern de coloration chez cette espèce.
Ce spécimen noir et bleu de P. speciosa ressembe à P. gardineri mais cette espèce à l'extrémité antérieure arrondie ( bosse sur la partie antérieure de la tête) alors qu'elle est plutôt tronquée chez P. speciosa.

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Alain Barrère
Lagon d'Etang salè les bains, Réunion, rampant sur le substrat de nuit... 24 novembre 2007
L'écusson céphalique, dont la limite postérieure est marquée par la présence d'une crête effilée qui peut de redresser,
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Lucie Maillot
Ce spécimen à été observé dans les bassins de Kelonia, l'observatoire des tortues marines, à Saint Leu, Réunion
15 avril 2009, taille : 45 mm.
Un autre pattern de coloration avec de nombreux petits points orange terne à la place des deux lignes longitudinales orange terne sur l'écusson céphalique. |
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Sylvain Le Bris
Mayotte, 6 décembre 2008
Les taches blanches sont particulièrement développées sur ce spécimen. Mahorais
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Philibert Bidgrain
Réunion, lagon de Saint Gilles, moins de 1 m, 26 novembre 2010, taille : 90-100 mm
De nuit, rampant activement dans un herbier...
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Autres photos de l'Océan Indien
En savoir plus : Variabilité observée chez Philinopsis speciosa dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
En savoir plus : Accouplement et ponte chez Philinopsis speciosa
Réunion, Philinopsis cyanea dans un herbier, à Saint Gilles, par Philibert Bidgrain
Réunion, Phylinopsis cyanea sans ses lignes jaunes, à Etang salé, par Sonia Ribes-Beaudemoulin
Réunion, Philinopsis cyanea de nuit, à Etang salé, par Alain Barrére
Réunion, P. cyanea, de la côte rocheuse d'Etang salé, par Hugues Flodrops
Réunion, une forme noire de P. cyanea, à Etang salé, par Hugues Flodrops
Mayotte, Philinopsis cyanea avec des lignes longitudinales orange terne, par Sylvain Le Bris
Réunion, Philinopsis cyanea ressemblant à P. reticulata, à Saint Leu, par Florence Trentin
Réunion, détail de crête effilée de Philinopsis cyanea, à Saint Gilles, par Philippe Bourjon
Maurice, Philinopsis cyanea, à Tamarin, par Hilary Jones
Madagascar, Philinopsis cyanea, à Nosy Bé, par Alain-Benoît Rassat
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