Chelidonura punctata     Eliot, 1903

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Cette espèce à été observée à : la Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar, Seychelles


Ordre : Cephalaspidea
Super famille : Philinoidea
Famille : Aglajidae
Distribution : Tanzanie, Madagascar, Maurice, mayotte, Réunion et Chagos dans l'Océan Indien Occidental, et en Thailande
Taille maximale : 30 mm
Abondance : Observé occasionnellement sur la pente externe

   Critères d'identification :

Le corps est marron foncé apparaissant noir, avec des points brillants, de couleur jaune-orange que l'on retrouve sur la face ventrale.
    Les parapodes ont une fine bordure blanche devenant moins marquée et plus grise antérieurement.
    Cette espèce comme tous les membres de son genre, a deux "queues", la droite étant plus courte (non visible sur cette photo)
   La partie antérieure est trilobée.

Chelidonura punctata
Visualisation des critères d'identification...

Photo Sophie Darnis
Réunion, Saint Gilles "Cirque des Aigrettes" 20 m, 2 décembre 2007, taille 10-15mm

En savoir plus : Récapitulatif des observations et des périodes de pontes
   En savoir plus : Variabilité observée chez Chelidonura punctata dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
   En savoir plus : Ponte et parade nuptiale ?

Remarques :

Identification confirmée par Bill Rudman
    Synonymes (d'après worms) :
               - Chelidonura hirundinina var. punctata Eliot, 1903

Données bibliographiques :

Présence d'une bande transversale blanche marquant la marge postérieure de l'écusson céphalique.
    La principale différence avec Mariglaja sandrana est que dans cette espèce, si les taches oranges sont présentes, elles sont plus petites et absentes de la face ventrale, tandis que chez C. punctata les taches sont relativement grandes et présentes sur la face ventrale. M. sandrana est aussi de plus petite taille. Enfin M. sandrana se distingue par la présence de 2 lobes blancs avec des cils vibratiles à l'avant de la tête.
    Ils sont souvent observés rampant sur des coraux, à la recherche de leurs proies, de petits vers plats (Plathelminthes), qui sont souvent fréquent sur les colonies coralliennes.
    Le "trailing" est chez les aglajides un phénomène assez commun qui se termine souvent par un accouplement. Chez les aglajides le pénis est au niveau de la tête du coté droit et l'orifice génital femelle au niveau postérieur. De ce fait l'accouplement se fait "tête à queue". Le premier ayant le rôle de femelle et le second celui de mâle...
    Lorsqu'ils rampent, les aglajides sécrètent une couche de mucus qui peut recouvrir tout leur corps, ainsi ils se déplacent le long d'un tube de mucus. Lorsqu'ils restent immobiles, cette enveloppe de mucus s'épaissit formant un "cocon".
    Il y a des cils sensoriels sur le bord antérieur de la tête
    Le "glande jaune " est présente chez tous Aglajidae. C'est un gros sac glandulaire situé dans la partie postérieure du corps, s'ouvrant à gauche de l'anus dans la cavité mantélique. Il en sort une sécrétion jaunâtre lorsqu'il est dérangé
   Afin de tester la nature de cette sécrétion, Bill Rudman en a collecté sur un aglajide de Nouvelle Zélande, Melanochlamys cylindrica. Puis il a dilué cette sécrétion dans de l'eau de mer. Des vers polychètes de plus de 50 mm, qui représentent les proies habituelles de cet aglajide, lorsqu'ils sont mis quelques secondes dans cette solution sont paralysés, mais retrouvent leur mobilité après 30 secondes. Par contre un contact prolongé de 2-3 minutes s'avère mortel.
    Cette sécrétion est épisodique, et comme elle est libérée dans la cavité mantélique en position postérieure, elle n'est probablement pas utilisée comme substance de défense ou pour paralyser des proies potentielles. Bill Rudman (Rudman, 1972) pense qu'il s'agit d'un produit d'excrétion sans fonctions particulières.

Matériel examiné par Nathalie Yonow (voir références/publications).

Un spécimen récolté à Flic en Flac (Maurice), 15 octobre 1985, taille : 20 mm

Références :

Bill Rudman Seaslug site : Sea Slug Forum : Chelidonura punctata
   Nudipixel Chelidonura punctata

Publications :

Rudman,W.B., 1973. On some species of Chelidonura (Opisthobranchia: Aglajidae) from Zanzibar and Fiji. Zoological Journal of the Linnean Society, 52 : 201-215.
    Rudman, W.B. (1972) On Melanochlamys Cheeseman, 1881, a genus of the Aglajidae (Opisthobranchia: Gastropoda). Pacific Science, 26(1) : 50-62
    Rudman, W.B. (1974) A comparison of Chelidonura, Navanax and Aglaja with other genera of the Aglajidae (Opisthobranchia, Gastropoda). Zoological Journal of the Linnean Society 54(3) : 185-212.
    Yonow, N, Anderson R.G, and Buttress S.G, (2002). Opistobranch molluscs from the Chagos Archipelago, Central Indian Ocean. Journal of Natural History. 36, 831-882
    Yonow N. (2012) Opisthobranchs from the western Indian Ocean, with descriptions of two new species and ten new records (Mollusca, Gastropoda). ZooKeys 197: 1–129. [22 May 2012]
    Zamora-Silva A. & Malaquias M.A.E. (2017). Molecular phylogeny of the Aglajidae head-shield sea slugs (Heterobranchia: Cephalaspidea): new evolutionary lineages revealed and proposal of a new classification. Zoological Journal of the Linnean Society

Autres photos de Chelidonura punctata :


Philibert Bidgrain

 

Réunion, Lagon de La saline, moins de 1 m, 9 avril 2010, size : 15-20 mm

De l'ordre de 10 spécimens sur une petite surface de la crête récifale en compagnie d'une cinquantaine de C. hirundinina

Il y a des cils sensoriels(a) sur le bord antérieur de la tête

Un spécimen avec la bande transversale blanche (b) marquant la marge postérieure de l'écusson céphalique clairement visible


Chilidonura punctata

 

Maurice Jay

 

Réunion, "Mare de Baramine", Saint Paul
taille : 25 mm

Un spécimen avec des points jaunes de petite taille.

Un spécimen avec la bande transversale blanche marquant la marge postérieure de l'écusson céphalique clairement visible

La tache marron-jaunâtre apparaissant sur le fond au niveau de la partie postérieure de l'animal, correspond à des sécrétions de "la glande jaune", glande spécifique des Aglajidae.

 

 

Coquille interne du spécimen ci-dessus. Taille : 7 mm

Coquille très mince et très fragile avec un apex recourbé et de grandes ondulations axiales.

 

Internal shell of C. Punctata


 

Maurice Jay

Réunion, "Mare de Baramine", Saint Paul, en novembre-décembre, taille : 25 mm

Cette espèce comme tous les membres de son genre, a deux "queues", la gauche est clairement plus longue avec chez les grands spécimens des taches orange, la droite plus courte en étant dépourvue.

Chilidonura punctata


 

 

Marina Poddubetskaia

"Passe Bateau", N'gouja, Mayotte, 13 m, 2 novembre 2003, taille : 5-7 mm

Les parapodes ont une fine bordure blanche devenant moins marquée et plus grise antérieurement.


Sylvain Le Bris

Mayotte, 4 décembre 2008

Sur une superbe éponge bleue...

 


Christophe Cadet

Réunion, Lagon d'Etang salé, moins de 1 m, 29 octobre 2009, taille : 7 mm

Un spécimen avec la bande transversale blanche (a) marquant la marge postérieure de l'écusson céphalique clairement visible

 

 


Dans Nudibranches of Seychelles par Christophe Mason-Parker

Observée à Therese Island, taille : 20 mm

 

Téléchargeable en ligne sur Archipelago Island

 


   Autres photos de l'Océan Indien

En savoir plus : Variabilité observée chez Chelidonura punctata dans le Sud Ouest de l'Océan Indien

En savoir plus : Ponte et parade nuptiale ?

Maurice, Chelidonura punctata, à Pereybere, par Marina Poddubetskaia

Réunion, Chelidonura punctata, à Saint Leu, par Philibert Bidgrain  

Mayotte, Chelidonura punctata avec une marge blanche interrompue, à ilôt des Badamiers, par Matthias Deuss 

Réunion, une petite population de Chelidonura punctata, à La Saline par Philibert Bidgrain

Madagascar, Chelidonura punctata, à Nosy Bé, par Alain-Benoît Rassat

Réunion, accouplement en masse de Chelidonura punctata, à Cap la Houssaye, par Seb Vasquez