Cette espèce à été observée à : la Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar

Ordre : Anaspidea Superfamille: Aplysioidea Famille : Aplysiidae Distribution : Tous les océans tropicaux et sub-tropicaux. Taille maximale : 40 mm Abondance : Fréquemment observé sur la côte rocheuse et dans les lagons Critères d'identification : La moitié postérieure de l'animal est habituellement large et arrondie, se rétrécissant graduellement vers la tête.     Le dessus du manteau est couvert de nombreux et bas tubercules qui soutiennent les papilles simples ou composées rétractiles, excepté dans la zone immédiatement au-dessus du pied qui est lisse. Les tubercules sont toujours plus pâles que le manteau.     La couleur de fond du corps est habituellement un patchwork de vert et de brun clair, mais peut prendre diverses teintes : chocolat, brun foncé, brun-orange, vert-olive, rose,...
	Visualisation des critères d'identification...	Photo Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 25 juin 2006, taille : 30 mm

En savoir plus : Récapitulatif des observations et des périodes de pontes
   En savoir plus : Variabilité observée chez Dolabrifera dolabrifera dans le Sud Ouest de l'Océan Indien

Remarques :

Identification confirmée par Nathalie Yonow
    Synonymes (d'après worms) :
          - Trés nombreux synonymes, voir worms

Données Bibliographiques :

Ces animaux sont très généralement trouvés sur les faces inférieures de coraux morts ou des blocs pierreux, à proximité de leurs pontes, formées de rubans prennant une forme en "zigzag" transparent. On trouve fréquemment plusieurs animaux regroupés dans des régions intertidales des zones lagunaires et protégées de récif.
    Les rhinophores et les tentacules oraux sont modérément longs, cylindriques avec l'extrémité élargie. Les yeux sont bien visibles, en avant de la base des rhinophores.
    Les parapodes ont fusionnés, excepté dans une courte région postérieure, ou les deux volets parapodiaux forment une ouverture inhalante et exhalante ouvrant sur la "chambre parapodiale" ou l'on trouve la coquille et une cavité palléale réduite.
    Il y a une ligne blanchâtre le long du côté droit du corps. Elle correspond à un sillon spermatique qui va de l'orifice génital, localisé dans la cavité mantélique, au sac pénien localisé à la base du tentacule oral droit.
    Le pied est tacheté de brun
    D. dolabrifera est un "lièvre de mer" très aplati avec un pied très large qui lui permet de coller fermement au substrat rocheux sur lequel il vit.
    Il rampe avec très un caractéristique mouvement de sangsue. Lorsqu'il rampe, l'extrémité postérieure du pied forme un disque postérieur fermement attaché à la roche. En même temps la tête est légèrement dressée au dessus du substrat et s'allonge exagérément vers l'avant prennant l'aspect d'un long cou. Puis la tête tombe et se fixe sur le substrat. Progressivement l'avant du corps se fixe puis tire le reste du corps vers l'avant. Et cela recommence...
    La fine et brun-pâle ponte est déposée sous forme d'un ruban en zigzag serrés sous du corail mort ou des blocs pierreux. Ce qui est unique parmi les Anaspides ou généralement la ponte se présente sous forme de filaments emmêlés (ayant l'aspect d'un tas de spaghetti...) (voir Stylocheilus striatus).
    D. dolabrifera se nourrit de gazon d'algues vertes.
    Les lièvres de mer ont deux glandes principales dans leur cavité mantellique . La première appelée glande pourpre est située sur le "toit" du manteau, à proximité des branchies. Elle secrète une encre rouge vin ou pourpre mais parfois blanche chez certaines espèces. Elle ne peut être confondue avec la deuxième la glande opaline, localisée sous les branchies sur le plancher de la cavité, qui sécrète un épais liquide blanc laiteux (voir Anaspidea).

Matériel examiné par Nathalie Yonow (voir références/publications).

Huit specimens récoltés à Tamarin (Maurice), 5, 11 et 13 octobre 1985, taille : 20 à 60 mm. Et deux à Flic en Flac (Maurice), 15 octobre 1985, taille : 40 et 50mm

Références :

Bill Rudman Seaslug site : Sea Slug Forum : Dolabrifera dolabrifera
   Nudipixel Dolabrifera dolabrifera

Publications :

Bebbington, A. (1974) Aplysiid species from East Africa with notes on the Indian Ocean Aplysiomorpha (Gastropoda: Opisthobranchia). Zoological Journal of the Linnean Society, 54 : 63-99.
    Bebbington, A (1977) Aplysiid species from Eastern Australia with notes on the Pacific Ocean Aplysiomorpha (Gastropoda: Opisthobranchia). Transactions of the Zoological Society of London , 34 : 87-147.
    Cuvier, G.L. (1817) La Règne Animal. Vol. 2. (Gasteropodes), Vol. 4.
    Johnson, P.M & Willows, A.O.D, (1999) Defense in Sea Hares (Gastropoda, Opisthobranchia, Anaspidea): multiple layers of protection from egg to adult. Marine & Freshwater Behaviour & Physiology, 32 : 147-180
    Martínez E. & Ortea J. (1990). Moluscos opistobranquios de Cabo Verde: Anaspidea (Aplysiomorpha). Publicações Ocasionais da Sociedade Portuguesa de Malacologia. 15: 17-42.
   Yonow, N. and Hayward , P. J. (1991). Opistobranches de l'île Maurice, avec la description de deux espèces nouvelles (Mollusca : Opistobranchia) Revue française d'aquariologie herpétologie, 18 (1), 1-30

Autres photos de Dolabrifera dolabrifera :

Nathalie Yonow, Peter Joseph Hayward et Maurice Jay Maurice, Structure de la coquille interne et de la radula

Philibert Bidgrain Réunion, Bassin de "Kelonia", l'observatoire des tortues marines, à Saint Leu. 15 décembre 2006, taille : 25-30 mm Vous pouvez voir sur cette photo, l'épais liquide blanc laiteux de la glande opaline (voir Anaspide)

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 9 avril 2006, taille : 20-30 mm. La fine et brun-pâle ponte est déposée sous forme d'un ruban en zigzag serrés sous du corail mort ou des blocs pierreux. Les rhinophores et les tentacules oraux sont modérément longs, cylindriques avec l'extrémité élargie. Les yeux sont bien visibles, en avant de la base des rhinophores. Une forme orange

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 21 novembre 2006, taille : 20-30 mm. Une forme jaune

Sonia Ribes Beaudemoulin Réunion, Lagon de Trois Bassins, moins de 1 m, mai 2007. Il y a une ligne blanchâtre le long du côté droit du corps. Elle correspond à un sillon spermatique qui va de l'orifice génital localisé dans la cavité mantélique au sac pénien localisé à la base du tentacule oral droit. Une forme rosâtre

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 18 juillet 2006, taille : 30-35 mm. La couleur de fond du corps est habituellement un patchwork de vert et de brun clair Une forme à importants tubercules

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 30 octobre 2006, taille : 30-35 mm. Deux specimens d'une forme tachetée à points blancs

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 30 octobre 2006, taille : 30-35 mm. Il y a une ligne blanchâtre le long du côté droit du corps. Elle correspond à un sillon spermatique qui va de l'orifice génital localisé dans la cavité mantélique au sac pénien localisé à la base du tentacule oral droit. Une forme brun-foncé

Philibert Bidgrain Réunion, Côte rocheuse d'Etang salé, moins de 1 m, 29 novembre 2006 Une forme à taches brun foncé

Alexandre Laporte Madagascar, Sainte Marie, Antafondro Lodge, côte rocheuse, moins de 1 m, 30 aout 2017, taille : 50 mm

En savoir plus : Variabilité observée chez Dolabrifera dolabrifera dans le Sud Ouest de l'Océan Indien

Réunion, regroupement de Dolabrifera dolabrifera, à Etang salé, par Philibert Bidgrain

Réunion, "décollage" chez Dolabrifera dolabrifera, à Etang salé, par Philibert Bidgrain

Réunion, couple hétérogène de Dolabrifera dolabrifera, à Trois Bassins, par Sonia Ribes Beaudemoulin

Réunion, Favorinus japonicus et Dolabrifera dolabrifera, à Etang salé, par Philibert Bidgrain 

Réunion, une forme jaune de Dolabrifera dolabrifera, à Etang salé, par Florence Trentin 

Mayotte, Dolabrifera dolabrifera, à N'Gouja, par Philibert Bidgrain

Réunion, Dolabrifera dolabrifera fait le grand plongeon, à Saint Gilles, par Philibert Bidgrain

Maurice, Dolabrifera dolabrifera marron foncé, à Flic en Flac, par Philibert Bidgrain