Cette espèce à été observée à : la Réunion, Mayotte, Rodrigues, Madagascar, Seychelles
Ordre : Nudibranchia
Sous ordre : Dexiarchia
Super famille : Aeolidioidea
Famille : Facelinidae
Distribution :
Indo Ouest Pacifique en zone tropicale et subtropicale.
Taille maximale : 150 mm
Abondance : Observé occasionnellement sur la côte rocheuse et sur la pente externe
Critères d'identification :
Les bandes pourpres sur les tentacules oraux sont bien visibles.
Corps de forme allongée, coloration variable avec différentes teintes de vert, bleu, marron et blanc.
Des groupes de cerrata sont disposés symétriquement le long de tout le corps. |
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Visualisation des critères d'identification... |
Photo Eva Fontaine
Mayotte, Mtsanga M'Titi, 2 m, 22 juillet 2008, taille : 45-50 mm |
En savoir plus : Récapitulatif des observations et des périodes de pontes
En savoir plus : Variabilité observée chez Pteraeolidia semperi dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
En savoir plus : Comportement reproducteur chez Pteraeolidia semperi
Remarques :
Identification confirmée par Bill Rudman
Synonymes : (d'après Worms)
- Flabellina semperi Angas, 1864
Données bibliographiques :
There are two species P. semperi ( Widespread tropical Indo-Pacific) and P. ianthina ( Temperate eastern Australia), which are similar but there are some differences
P. semperi |
P. ianthina |
Les tentacules oraux ont trois bandes violettes ou plus, les deux bandes les plus proches de la tête peuvent être très proches et partiellement fusionnées |
Tetacules oraux avec deux bandes pourpres |
Marques blanches sur la tête, en particulier devant les rhinophores. |
Pas de marques blanches sur la tête |
Le corps dorsalement et latéralement présente généralement des barres ou des taches verticales blanches
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Aucune |
Les cerata ont souvent des marques blanches, vertes ou jaunes...
Cerata relativement court par rapport à la longueur du corps. |
Les cerata n'ont pas de marques blanches, bien que l'animal entier puisse être pâle chez les animaux qui ne possèdent pas une symbiose active de zooxanthellae.
Cerata relativement long par rapport à la longueur du corps |
Il y a des variations dans la forme et la coloration à travers l' Indo Ouest Pacifique mais il n'y a pas de différences anatomiques qui justifient l'existence de plusieurs espèces.
A l'age adulte, ce nudibranche, se nourrit préférentiellement de l'hydraire solitaire Ralpharia. Il semble se nourrir aussi de Pennaria disticha.
On trouve très fréquemment ce nudibranche sur un corail mou grisâtre Parerythropodium qui forme une couche ayant l'aspect du cuir, sur les rochers sublittoraux. Dans ce cas, il se nourrit de Ralpharia qui sont encastrés dans la colonie de coraux mous.
Pteraeolidia semperi, communément appelé le "Dragon bleu" par les plongeurs de l'Est de l'Australie, est un de ces remarquables nudibranches qui utilise l'énergie solaire pour se nourrir.
Pteraeolidia a développé une méthode pour capturer et cultiver des algues microscopiques symbiotiques (zooxanthelles) dans son propre corps (dans des canaux de la glande digestive, dans les cerata et la paroi du corps). Les zooxanthelles peuvent se multiplier et grandir à l'intérieur des tissus de ce nudibranche.
Les zooxanthelles prospèrent dans cet environnement protégé. Elles sont capables par photosynthèse de convertir l'énergie solaire en sucres, et elle en donne une quantité significative au nudibranche hôte pour sa propre consommation. Ces nudibranches peuvent rester à l'age adulte un certain temps sans se nourrir, probablement en obtenant suffisamment de nutriments à partir de leurs "jardins de zooxanthelles".
Les cerata sont alignés et taillés pour pouvoir présenter au soleil une surface optimale permettant d'optimiser l'efficacité du système de production photosynthétique.
Les juvéniles sont blancs tant qu'ils n'ont pas encore capturé leur propres zooxanthelles. Si cette espèce ce comporte comme d'autres espèces étudiées, ils doivent obtenir leur première injection de zooxanthelles en mangeant un hydraire possédant des zooxanthelles symbiotiques...
Il existe une forme "adulte blanc" souvent associée à des substrats sableux ou rocheux de couleur claire.
En 1999 Bill Rudman a écrit:
" Je pense que le camouflage n'est pas la seule raison de cette coloration. Je pense que comme pour Plakobranchus ocellatus, la pigmentation blanche restreint l'intensité de la lumière qui atteint les zooxanthelles, ce qui évite aux chloroplastes d'être "brûlé" par un excès de lumière et ainsi de continuer à photosynthétiser. C'est juste ma théorie favorite, qui reste à tester par des physiologistes...
Je suppose que la forme "adulte blanc" est une coloration de la peau qui masque la présence des zooxanthelles, tandis que la coloration blanche des juvéniles est la conséquence de l'absence initiale de zooxanthelles."
Références :
Bill Rudman Seaslug site : Sea Slug Forum : Pteraeolidia ianthina
Nudipixel Pteraeolidia ianthina
Publications :
Angas, G.F. (1864). Description d'espèces nouvelles appartenant à plusieurs genres de Mollusques Nudibranches des environs de Port-Jackson (Nouvelles-Galles du Sud), accompagnée de dessins faits d'après nature. Journal de Conchyliologie, 12 : 43-70.
Willan, R.C. 1989. Field observations on feeding and antagonistic behavior by Pteraeolidia semperi (Nudibranchia: Aeolidoidea). Veliger 32(2): 228-229.
Wilson N.G. & Burghardt I. (2015). Here be dragons – phylogeography of Pteraeolidia semperi (Angas, 1864) reveals multiple species of photosynthetic nudibranchs (Aeolidina: Nudibranchia). Zoological Journal of the Linnean Society. 175(1): 119-133
Autres photos de Pteraeolidia semperi :
Maurice Jay
Réunion,
Forme "adulte blanc" dans le lagon de "La saline", sous une pierre |
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Monika Bachel
Réunion, Cap La Houssaye à Saint Paul, 27 septembre 2008, taille : 120 mm
Les bandes pourpres sur les tentacules oraux sont bien visibles.
Encore une forme décolorée blanche... |
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Eva Fontaine
mtsanga m'titi 2, Mayotte, sur le petit tombant, 2 m, 19 juillet 2008, taille : 30 mm.
Dans une zone contenant de nombreux Tubastrea.
Ce type de pattern de coloration avec de fines lignes bleues n'est pas très fréquent. Il a égallement été observé au Japon. |
Eva Fontaine
mtsanga m'titi 2, Mayotte, sur le petit tombant, 2 m, 22 juillet 2008, taille : 50 mm.
Ce type de pattern de coloration avec de fines lignes bleues n'est pas très fréquent. Il a égallement été observé au Japon.
Les bandes pourpres sur les tentacules oraux sont bien visibles.
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Monika et Sully Bachel
Réunion, La Possession, 6m, 3 Janvier 2009, taille : 40 à 70 mm
6 spécimens trouvés sur le même rocher.... |
Monika et Sully Bachel
Réunion, La Possession, 6m, 3 Janvier 2009, taille : 40 à 70 mm
6 spécimens trouvés sur le même rocher....
Ce type de pattern de coloration avec de fines lignes bleues n'est pas très fréquent. Il a égallement été observé au Japon. |
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Philibert Bidgrain
Réunion, Etang salé, côte rocheuse, moins de 1 m, 23 septembre 2009, taille : 25 mm
Les bandes pourpres sur les tentacules oraux sont bien visibles. |
Michel Touzet
Reunion, Sainte Rose, Roche à Bebert, 24 m, 11 septembre 2010, taille : 80 mm
Un étrange spécimen avec des marques jaunes sur le dos |
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Hugues Flodrops
Madagascar, Nosy Tanikely, 10 m, 20 octobre 2010, taille : 35-45 mm
Cerata avec une base bleuâtre et un apex jaunâtre ... |
Eva Fontaine
Mayotte, Mtsanga M'Titi Sada, moins de 1 m, 30 juillet 2010, taille : 25 mm
Spécimen avec une coloration brune des cerata... sur une algue brune... |
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Kévin Bourdon
Reunion, La Possession, 7 août 2013, taille : 60 mm |
Alain-Benoît Rassat
Madagascar, Nosy bé, anémone, 14 m, 18 avril 2014, taille : 20 mm
Cet étrange spécimen ne posséde pas de coloration pourpre à l'extrémité des rhinophores
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Dans Nudibranches of Seychelles par Christophe Mason-Parker
Observée à Beau Vallon, Mahé, taille : 150 mm
Sous le nom de P. ianthina
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Téléchargeable en ligne sur Archipelago Island
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Autres photos de l'Océan Indien
En savoir plus : Variabilité observée chez Pteraeolidia semperi dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
En savoir plus : Comportement reproducteur chez Pteraeolidia semperi
Réunion, Pteraeolidia semperi avec de fines lignes bleues, à Saint Benoit, par Sully Bachel
Réunion, Pteraeolidia semperi avec des fines lignes bleues, à Saint Leu, par Raphaël Roland Gosselin
Mayotte, Pteraeolidia semperi avec de fines lignes bleues, par Sylvain Le Bris
Mayotte, Pteraeolidia semperi avec des fines lignes bleues, à Petite Terre, par Olivier Police
Rodrigues, Pteraeolidia semperi avec de fines lignes bleu pâle, par Rachel Lebatard
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