Dolabella auricularia (Lightfoot, 1786)
English version...

Cette espèce à été observée à : la Réunion, Maurice, Mayotte, Madagascar, Seychelles


Ordre : Anaspidea
Superfamille: Aplysioidea
Famille : Aplysiidae
Distribution : Indo-Ouest Pacifique
Taille maximale : 400 mm
Abondance : Observé occasionnellement dans le lagon et sur la côte rocheuse


Critères d'identification :

La tête est fine, le corps s'élargit progressivement jusqu'à un peu plus des 2/3 de l'animal, où il se termine abruptement donnant à la queue de ce lièvre de mer une forme de "disque aplati"

Dolabella est de coloration assez variable, mais il est toujours tacheté de teintes vertes et brunes qui font qu'il est extrêmement bien camouflé dans le milieu

dolabella auricularia
Visualisation des critères d'identification...

Photo Philibert Bidgrain
Réunion, Lagon d' Etang salé, moins de 1 m, 28 mars 2006, taille 70-80 mm

En savoir plus : Récapitulatif des observations et des périodes de pontes
   En savoir plus : Variabilité observée chez Dolabella auricularia dans le Sud Ouest de l'Océan Indien
   En savoir plus : Dolabella auricularia ou Dolabella gigas. Une affaire de coquille ?

Remarques :

Identification confirmée par Nathalie Yonow
    Ces deux espèces sont décrites dans notre région, mais actuellement les trois coquilles internes en notre possession dont deux de la Réunion ( M. Jay et P. Bidgrain) et une de Maurice ( N. Yonow) correspondent à la description de Dolabella auricularia, aussi, nous considérons que tous les spécimens correspondent à D. auricularia tant que nous n'avons pas trouvé de coquille de D. gigas. Voir , Dolabella auricularia ou Dolabella gigas. Une affaire de coquille ? pour plus de détails...
    Si vous trouvez un spécimen mort, ramassez le et contactez moi. Je suis intéressé par sa coquille...
    Synonymes (d'après worms) :
               - Aplysia caudata Rang, 1828                                - Dolabella gigas (Rang, 1828)
               - Aplysia gigas Rang, 1828                                    - Dolabella rumphii Blainville, 1819
               - Aplysia teremedi Rang, 1828                               - Dolabella scapula (Martyn, 1786)
               - Aplysia truncata Rang, 1828                                - Patella auricularia Lightfoot, 1786
               - Dolabella callosa Lamark, 1801                           - Patella scapula Martyn, 1786
               - Dolabella ecaudata (Rang, 1828)      

Données Bibliographiques :

Certaines données suggèrent que le corps de D. auricularia est recouvert de verrues aplaties sans papilles "forme verruqueuse", tandis que d'autres suggèrent qu'il est couvert de papilles "forme hirsute".

Chez Dolabella, postérieurement, on trouve au niveau du disque aplati terminant le corps un grand siphon exhalent.

Médianement, à l'avant du disque aplati se trouve une petite rainure qui abrite le siphon inhalant.

Ces deux siphons permettent de renouveler l'eau de la cavité mantélique ou sont abritées entre autres, les branchies.

Le pied est nettement délimité sur les côtés du corps. Le dessous de l'animal (plante musculaire du pied ), est brun à jaunâtre
    Au cours de la journée, il se trouve sous des coraux ou des pierres, et en sort la nuit pour chercher sa nourriture. On trouve normallement ce lièvre de mer dans les baies abritées ou les lagons, dans les herbiers ou sur des fonds sableux ou boueux. Il peut également être trouvé dans les grands bassins permanents en milieu intertidal.
    Il se nourrit d'une grande variété d'algues vertes, brunes ou rouges, Pennings et al (1993) suggèrent que ce lièvre de mer maintient un régime mixte, de préférence à une alimentation basée sur une seule espèce d'algue.
    Ces lièvres de mer forment souvent des "accouplements en chaînes" de 3 animaux ou plus, où ceux du milieu agissent comme mâles et femelles en même temps.
    La ponte ressemble à celle de Aplysia dactylomela
    Les lièvres de mer ont deux glandes principales dans leur cavité mantellique. La première appelée glande pourpre est située sur le "toit" du manteau, à proximité des branchies. Elle secrète une encre rouge vin ou pourpre mais parfois blanche chez certaines espèces. Elle ne peut être confondue avec la deuxième la glande opaline, localisée sous les branchies, sur le plancher de la cavité, qui sécrète un épais liquide blanc laiteux (voir Anaspidea).

Matériel examiné par Nathalie Yonow (voir références/publications).

Un spécimen récolté à Peyreybere (Maurice), 1 octobre 1985, taille : 200 mm. Flic en Flac (Maurice), 15 octobre 1985, taille : 200 mm. Tamarin, plusieurs spécimens observés mais non récoltés

Références :

Bill Rudman Seaslug site : Sea Slug Forum : Dolabella auricularia
   Nudipixel Dolabella auricularia

Publications :

Bebbington,A (1974) Aplysiid species from East Africa with notes on the Indian Ocean Aplysiomorpha (Gastropoda: Opisthobranchia). Zoological Journal of the Linnean Society, 54 : 63-99.
    Bebbington, A., 1977. Aplysiid species from eastern Australia with notes on the Pacific Ocean Aplysiomorpha (Gastropoda, Opistobranchia). Trans. Zool. Soc. Lond. 34 1: 87-147.
    Eales, NB (1946) Aplysiids from the Indian Ocean, with a review of the family Aplysiidae. Proceedings of the Malacological Society of London 26: 1-22
    Engel, H (1942) The genus Dolabella . Zoologische Mededeelingen Museum , Leiden, 24: 197-239
    Pennings, SC; Nadeau, MT; Paul, VJ (1993): Selectivity and growth of the generalist herbivore Dolabella auricularia feeding upon complementary resources. Ecology, 74(3), 879-890.
    Yonow, N. and Hayward , P. J. (1991). Opistobranches de l'île Maurice, avec la description de deux espèces nouvelles (Mollusca : Opistobranchia) Revue française d'aquariologie herpétologie, 18 (1), 1-30

Autres photos de Dolabella auricularia :

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Philibert Bidgrain

Réunion, Etang salé, sur la côte rocheuse, moins de 1 m, 16 novembre 2005, taille : 130-150 mm

(a) External autospermal groove

(b) Siphon inhalant. Médianement, à l'avant du disque aplati se trouve une petite rainure qui abrite le siphon inhalant.

(c) Siphon exhalant. Postérieurement, on trouve au niveau du disque aplati terminant le corps un grand siphon exhalent.


Philibert Bidgrain

Un grand spécimen de la "forme hisurte"... Rarement rencontré dans notre région...                                       Réunion, Trois bassins,moins de 1 m, trouvé sous un rocher, 7 novembre 2006, taille : 250 mm.


Philibert Bidgrain

 
 Réunion, Trois bassins, moins de 1 m, trouvé sous un rocher,
7 novembre 2006, taille : 250 mm

Le pied est nettement délimité sur les côtés du corps
Le dessous de l'animal (plante musculaire du pied ),
est brun à jaunâtre .

Réunion, Etang salé, sur la côte rocheuse, moins de 1 m,
11 décembre 2006, taille : 250 mm.


 

Philibert Bidgrain

Réunion, Etang salé, sur la côte rocheuse, moins de 1 m, 11 janvier 2007, taille : 15-18 mm.

Deux juvéniles, trouvés sous une pierre, dans un bassin permanant de la zone intertidale.


David Caron

Lagon de la Pointe d'esni, Maurice, 1,5 m, 19 janvier 2008.

Rampant de nuit sur un fond sableux...

Chez Dolabella, postérieurement, on trouve au niveau du disque aplati terminant le corps un grand siphon exhalent.


Eva Fontaine

Mtsanga Mboueanatsa, Mayotte, sur le platier, moins de 1 m , 2 août 2008, taille : 40-50 mm

(a) Tentacules céphaliques (oraux)

(b) Rhinophores

(c) Oeil

(d) Peut être un parasite interne ???? Une "anomalie" similaire est visible sur le spécimen trouvé par Sonia Ribes Beaudemoulin à Trois Bassins...


 

 

Philippe Bourjon

Réunion, Lagon de Trou d'eau, moins de 1 m, 31 octobre 2009, taille : 80-90 mm.

Cet Anaspide secrète une encre rouge vin ou pourpre par le siphon exhalent lorsqu'il est derangé.


Mathias Deuss

Flaques devant la "mangrove des aviateurs", Petite-Terre, Mayotte, moins de 1 m , 23 décembre 2010, taille : 170 mm

Des comportements de trailing (b) et de nombreuses pontes (a) ont été observées ce jour...

 


   Autres photos de l'Océan Indien

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   Réunion, quand Dolabella auricularia rencontre un poisson, à Etang salé, par Philibert Bidgrain 
   Réunion, Dolabella auricularia anormale, à Trois Bassins, par Sonia Ribes Beaudemoulin
   Réunion, Dolabella auricularia de coloration brun rouge foncé, à saint Gilles, par Philippe Bourjon
   Réunion, Dolabella auricularia avec une teinte vert intense, à Etang salé, par Philibert Bidgrain
   Réunion, Dolabella auricularia de coloration brun pâle, à Etang salé, par Philibert Bidgrain
   Réunion, une forme hisurte de Dolabella auricularia, à Saint Gilles, par Sonia Ribes Beaudemoulin  
   Réunion, détail du siphon exhalant de Dolabella auricularia, à Trois Bassins, par Philibert Bidgrain  
   Réunion, Dolabella auricularia, à Etang salé, par Christophe Cadet 
   Réunion, Dolabella auricularia expulse une encre violette, à Saint Gilles, par Philippe Bourjon  
   Réunion, détail de la tête de Dolabella auricularia, à Saint Gilles, par Philippe Bourjon  
   Seychelles, "forme hisurte" de Dolabella auricularia, à Mahé, par Christophe Mason-Parker
   Madagascar, Dolabella auricularia, à Nosy Bé, par Alain-Benoît Rassat
   Maurice, deux formes colorées de Dolabrifera auricularia, à Pointe d'Esny, par Geoffrey Summers