Diversité des comportement reproducteurs


Chez les limaces de mer on peut observer deux types de comportements reproducteurs à relier avec l'anatomie de ces organismes :


Chez les Nudibranchia :


 

Tous les orifices génitaux, mâle et femelle, se trouvent ensemble sur le côté droit du corps au niveau du quart antérieur (a)

Cela signifie que les deux protagonistes doivent être côté droit contre côté droit pour que la copulation soit possible. La copulation est réciproque

 

Les deux partenaires agissent en tant que mâle et femelle en même temps

 

Chromodoris cf geminus

Joruna rubescens

par Eva Fontaine

lagon de "La saline", moins de 1m, 8 novembre 2008, taille : 80 to 120 mm

voir aussi "Accouplement et ponte chez Jorunna rubescens"

Ils s'accouplent "tête à tête"

 

 

 

Hypselodoris bullocki

par Sophie Darnis

Passe de l'hermitage, 7 janvier 2007, taille : 30-35 mm

Ils s'accouplent "tête à tête"


Chez la plupart des Cephalaspidea et chez les Anaspidea


 

Le pénis est dans une poche (c) sur le côté droit de la tête, en position distincte de l'orifice génital femelle (a) qui est dans la cavité du manteau sur le côté droit du corps, sous la coquille réduite près de l'arrière du corps

Les Anaspides, les aglajides et la plupart des autres cephalaspides ont une rainure spermatique (b) qui s'étend de l'orifice génital mantélique jusqu'à la poche contenant le pénis.

Il est donc matériellement impossible pour les deux partenaires d'avoir une copulation réciproque comme chez les Nudibranchia.

 

Aplysia parvula

Pour s'accoupler, ils forment parfois des chaînes, mais ils peuvent aussi s'associer par paires, l'un jouant le rôle du mâle, l'autre celui de la femelle.

 

Aplysia parvula

par Philibert Bidgrain

Lagon de la Souris blanche, Trois Bassins, sur un beach rock, moins de 1 m, 8 décembre 2006.

Ils s'accouplent "tête à queue"

Cela peut conduire à former des "accouplements en chaînes", où trois ou plus de trois individus s'accouplent en même temps, ceux du milieu étant à la fois mâle et femelle.

L'animal agissant comme "mâle" place sa tête sur le dessus de la coquille, dans la cavité mantélique de la "femelle", de sorte que son pénis, qui est sur le côté droit de la tête, puisse entrer dans l'ouverture du vagin de sa partenaire qui est directement en dessous de la coquille.